On se connait ? [.Cloud with Yuka.]

Cloud, en faite, c'est un ours.

Son âme d’enfant. Certains l’ont conservé tandis que d’autres l’ont perdu, c’est comme cela que l’on devient un adulte. Mais il y a encore de ces enfants là qui dévorent des livres entiers en quelques heures pour retrouver ce souffle si pur …

Lui par exemple. Lui. Il se nommait Cloud. Du moins, c’était un prénom d’emprunt. Le peu de chose qui le caractérisait aujourd’hui était une tignasse noire bizarrement bouclée : il avait sûrement trop dormi. Le livre qu’il lisait n’avait plus de titre, peut être qu’il était trop vieux et que le temps l’avait effacé ou avait-il simplement oublié dans un coin d’une étagère sans soin, la seconde hypothèse semblait la plus plausible mais le lecteur ne décrochait pas le bouquin du regard, captivé par l’histoire fantastique qui se déroulait sous ses yeux : chevalerie, sorcières, dragons, trahisons, donjons, incriminations, exécutions, décapitations et autres vacheries que faisaient subir cet auteur à ses personnages.

Mais sa lecture fut interrompue. Il releva les yeux de son ligne, perdant alors la ligne et chercha du regard la « chose » qui aurait pu le déranger, il put en déduire que c’était un être humain dû à une crinière d’or, une chevelure qui ressemblait à la sombre cruche ou princesse qui était dans son livre mais cette demoiselle blonde était tout sauf idiote.
Il arqua un sourcil, posa son livre sur son lit et perdant ainsi la page, il se leva et se dirigea vers la pièce où il rangeait ses livres, ses documents confidentiels ou compromettants et il y vit une jeune fille, une adolescente sûrement fouinait. Il s’appuya contre le cadran de la porte et attendit, elle ne l’avait pas entendu et il dit :

« Que fais-tu ici ? »

Elle se retourna. Et directement. Ses joues se teintaient d’un rouge sanguin comme si la gêne qu’elle ressentait maintenant lui tailladait les joues ; une magnifique paire d’yeux bleus dissimulés par quelques mèches blondes apparu à Cloud mais il fut un instant déçu car la seule chose qu’il pouvait voir dans ce regard était de la tristesse. Il se décolla de la porte et mit ses mains sur ses hanches, il pencha la tête vers la droite et reposa sa question avec une certaine patience.

« Que fais-tu ici ? »
« Je … euh … en faite, je cherchais un livre mais Liam m’a dit que … »
« Pourrais-tu me dire ton prénom s’il te plait, que je puisse au moins t’enguirlander comme il se doit ? »

Elle le regarda un instant, ne comprenant pas ce qu’il voulait dire et puis dans un élan de courage, rétorqua :

« Pourquoi devriez-vous m’enguirlander alors que c’est vous qui avez les livres les plus intéressants ?! » Elle s’arrêta. Et reprit de plus belle : « Et comment cela se fait que vous ne vous souvenez pas de mon prénom alors que l’on vit dans le même endroit ? »

Cloud ne répondit pas et resta un moment silencieux, se grattant quelque fois l’arrière du crâne come pour s’aider à réfléchir, se pinçant l’arrête du nez comme pour éviter un mal de crâne atroce et il répondit alors comme s’il avait été frappé par une illumination :

« Tu es … Yura … Yuka ! »
« Vous ne vous souvenez pas de mon prénom alors que je vous me servais de nounous … ? »
« Je me fais vieux … Tu voulais quoi comme livre ? »




P.S : Voila mon début de merde Tsu ! A toi de jouer .. M'enfin, j'ai essayé de faire ta Yuka à la perfection mais bon, j'pense que je l'ai fait un peu OCC ..

P.S : Mais, ne t'en fait pas Raï ! Tu joues à la perfections ses petites rougeurs !

Cloud pensait se fracasser le crâne contre le cadran de la porte juste à côté de lui. Combien de fois lui avait-elle fait voir de toutes les couleurs ? Elle n’était qu’une sale fouine, mais elle avait encore ce côté enfantin qui fit sourire pendant un quart de seconde Cloud. Il reprit en affichant de nouveau un air moitié menaçant, moitié ennuyé :

« Liam ne t’a pas donné de plus de précision ? »
« Non. »
« Tu es sûr ? »
« Non. »
« Tu t’appelles bien Yuka ? »
« No – … Oui ! Bien sûr que je m’appelle Yuka ! »
« Baah voila, on sait déjà quelque chose. »

Il tourna le dos à la demoiselle et alla s’asseoir sur son lit, recherchant frénétiquement la page. Il « osait » l’ignorer. Malgré ses airs de fille de bonne famille ayant reçu moult leçons pour les bonnes manières et autres, elle pouvait être pire qu’un charretier, pire qu’un démon.

« Ne m’ignore pas ! »

Ha. Le tutoiement. Elle s’énervait et elle ressenti quelque chose d’étrange. Cette dispute, elle ressemblait tant à une du passé … mais ce n’était pas le moment de penser au passé, elle devait d’abord affronter cet énergumène à la solde du Duc Barma et il allait en falloir de la patience. Elle rétorqua de nouveau vivement :

« Ce n’est pas de ma faute si je ne connais pas le nom de ce livre alors donne-moi en un au hasard ! »
« … » Il ne répondit pas. Abasourdi par les dires de la demoiselle, il se redressa et posa de nouveau son livre sur le lit : « Un livre n’est pas choisi au hasard, c’est comme si je te donnais un prénom au hasard »
« C’est ce que tu viens de faire … »
« Mais ce n’est pas pareil, un livre, c’est … Dis-moi, je parle comme le Duc … ? »
« Tu m’en diras tant. » Elle mit ses mains sur ses hanches et alla se planter devant Cloud, maintenant, ce n’était plus une boudeuse mais deux colériques ensemble. « Pourrais-je avoir mon livre maintenant ? »
« Tiens. Prend celui-là. »

Il lui tendit le livre qu’il lisait quelques minutes plus tôt, elle le regarda un instant sans comprendre puis répondit avec une sorte d’incompréhension. Enfin, c’était une enfant, elle ne pouvait pas comprendre que ce don voulait dire poliment : « dégage ».

« Mais tu le lisais … »
« Ce n’est pas grave ! » Commença-t-il dans un sourire divin « Il y a une princesse nunuche à l’intérieur qui te ressemble … »

Le livre frôla son beau visage. Il lui fit une petite entaille. Mais le regard de l’informateur était vide, ses jambes fonctionnaient d’elles-mêmes comme le reste de son corps car son esprit était ailleurs, embrouillé par une phrase qui raisonnait dans son crâne :

« Tu n'es qu'un idiot sans nom ! Un imbécile finit ! »

Elle l’avait peut être dit sans s’en rendre compte ou le pensait-elle vraiment ? Il déglutit et tourna légèrement la tête et observa du coin de l’œil la jeune fille : elle était énervée alors peut être que ces paroles avaient été dites comme ça, sans avoir réfléchi …
Il s’arrêta et se pinça – de nouveau – l’arrête de son nez, massant quelques secondes ses tempes qui commençaient à lui faire mal et dit :

« J’ai un prénom Mademoiselle »
« Hm. L’imbécile ? C’est ça ton prénom, non ? » Répondit-elle en s’arrêtant, les joues gonflées par la colère.
« Je me nomme Cloud »
« Et alors ? »
« Je ne suis pas un idiot sans nom »

La colère qui l’habitait disparu pendant un instant et fut remplacée par une sorte de gêne, de peine. De la pitié aussi ? Peut être. Elle baissa la tête et regarda ses jolies chaussures, ses longs cheveux blonds tombant sur son épaule et son visage : quelque fois, les paroles en l’air volent très bien … Une main se posa sur sa tête, elle sursauta légèrement et leva timidement la tête vers le propriétaire de la main qui affichait un sourire radieux, comme s’il venait de tout oublier … :

« Ne t’en fais pas. A force, je commence à avoir l’habitude … » Il pencha la tête sur la droite et observa avec attention la petite avant de rajouter : « Tu as de la chance de savoir qui tu es ! »
« Quelque fois, je t’envi… »
« Ha ? »
« Car quelque fois, le passé devrait rester dans l’oubli … »
« Haa Yuka. Ne me fais pas le coup du petit être malheureux, tu as de la chance de t’en rappeler mais je comprends que tu souhaites l’oublier … Le Duc Barma est exécrable pour cela … »

La fillette resta muette comme si un chat lui avait mangé la langue. Quand Cloud lui avait répondu, elle avait pu entendre de la tristesse dans sa voix et cette fierté qui refusait la compassion d’autrui … Bizarrement, cette fierté ne ressortait que très rarement, peut être un vestige du passé, de son passé.

En tant que gentleman, Cloud alla dans sa bibliothèque et chercha quelques minutes avant d’émettre un couinement de satisfaction, il sortit d’abord un bras en montrant un livre à la blondinette et il s’écria :

« Regarde ! Ce livre semble dans ton style, non ? »
« C’est quoi ? »
« … Hm. Le chat botté »

Il s’arrêta, apparemment déçu du titre qu’il avait lu. Pourtant, plus tôt, il n’avait pas lu ce titre … Il soupira et retourna chercher dans sa bibliothèque jusqu’à qu’il entendre un petit hurlement et une Yuka accrochait à son lit, bégayant :

« C’est quoi … ce … truc ? »
« Ce truc ? » Soupira alors Cloud. Il garda le livre du Chat botté et s’avança vers la jeune fille pour voir comme il faut la chose que voyait la jeune blondinette : un sourire et une paire d’yeux. « Et donc, que fais-tu ici ? Est-ce toi qui m’as donné un autre livre ? »
« Voyons maître ! Je n’oserais jamais faire cela ! Et encore moins faire peur à une si jolie demoiselle … »
« Haa. Je pense qu’il faut faire les présentations à moins que tu ne connaisses déjà Puss in Boots, Yuka ~ »